Définitions des risques financiers

Publié le par Nicolas Roucoux

Ces risques peuvent se distinguer en 4 points :
  • Risque de marché
  • Risque de taux
  • Risque de contrepartie
  • Risque de liquidité
 
 
Risque de marché
 
Il s’agit du risque pris par un établissement sur un instrument financier générant une importante incertitude à cause de l’instabilité et de la difficulté d’anticipation sur les marchés financiers.
 
En effet, l’incertitude des marchés financiers (euphorie, krach, chocs exogènes…) fait qu’il est difficile de prévoir, sur le court terme, une prise de bénéfice quasi certaine.
 
Une méthode particulièrement en vogue de mesure du risque de marché est la VaR , « Value At Risk ». La VaR se définit par le montant de perte potentielle liée à des variations défavorables du marché sur une période de temps fixée que l’on ne dépassera que dans x% des cas. Par exemple on dira que la VaR d’un portefeuille est de 80 millions de francs sur 1 jour avec une probabilité de 5%. Cela signifie qu’il y a 5% de chance pour que la valeur de marché du portefeuille diminue de plus de 80 millions de francs. (Définitions et exemples extraits de http://www.otc-conseil.fr)
 
Il est à noter que les clients encourent aussi ce risque : c’est lui qui doit faire face à l’incertitude des marchés lorsqu’il souscrit à des lignes d’actions en direct ou certains OPCVM.
 
 
 
Risque de taux
 
Il s’agit du risque des prêts-emprunts. En fait, il doit être mis en relation avec l’évolution des taux de crédit.
 
Par exemple, si un établissement est emprunteur sur un taux variable, et que les taux augmentent, il se retrouvera en difficulté puisque le coût du prêt sera plus cher. De même, si un établissement emprunte à taux fixe, et n’a pas anticipé la baisse des taux, il se retrouvera aussi en risque de taux en payant un crédit plus cher que s’il aurait souscrit à un taux variable.
 
Pour les banques, ayant des prêts à long terme à taux fixe financés par des ressources à taux variable (court terme), le risque est de voir le taux variable dépasser brutalement le taux de ses prêts.
 
La mesure de ce risque se calcule par la PVBP « price variation per basis point » qui reprend la variation de prix comme résultat d’un mouvement d’un point de base (0,01% de taux actuariel).
 
Il est à noter que des instruments financiers (un SWAP de taux d’intérêts) permettent de couvrir ces risque de « crédits » entre 2 établissements. Par exemple, vous anticipez une hausse des taux, et que vous avez un crédit à taux variable ; vous pouvez mettre en place un mécanisme d’échange avec un autre établissement qui a un crédit à taux fixe et qui a une autre anticipation que vous (baisse de taux).
  
 
 
Risque de contrepartie
 
Il s’agit du non respect par un client d’un engagement pris (non paiement, non remboursement…).
 
Les seuls moyens de limiter ces risques sont de demander des garanties auprès des clients (caution…) et de diversifier au mieux les engagements pris afin de ne pas mettre en péril l’établissement sur la possible défaillance d’un seul client.
 
Différentes méthodes ont été mises en place pour tenter d’anticiper ce risque. Notamment en relation avec la solvabilité de l’entreprise qui doit être appréhender à travers des données exogènes (implantation géographique, perspectives du marché, situation macro économique…) et en endogènes (ratios financiers).
 
Le rôle des agences de notation financière (ex : Standard and Poor’s) prend ici son importance avec les « ratings » où chaque pays se voit attribuer une note.
 
 
 
Risque de liquidité
 
Il s’agit d’un décalage entre les sommes prêtées et les dépôts (disponibles) lorsque ces derniers sont insuffisants.
 
Si par effet de mimétisme tout le monde souhaite vendre, et aucun acheteur ne se présente, la panique se propage et  le cours du sous-jacent s’effondre (cas de la crise de 1929). Par exemple, dans le cas d’une vente d’un actif financier (ou immobilier), si aucun acheteur ne se présente, on se retrouve dans l’incapacité de vendre ou de réaliser une perte.
 
Par rapport à la première crise financière moderne de 1929, il y eut des cas de risque de liquidité lorsque des établissements ne pouvaient faire face à certains de leurs engagements.
 
Notamment, ce fut le cas lorsqu’une banque ne pouvait pas parer à tout moment aux décaissements éventuels de la clientèle.
 
 
 
Ces risques sont les piliers du filet de sécurité des établissements financiers. Ils ont été récemment mis en avant dans la presse spécialisée en rapport avec la réforme du comité de Bâle et du nouveau ratio mis en place (ratio McDonough).
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